Machine à lait de soja, considérations sur l’okara et les yaourts.

Ma machine à laits végétaux
Me voilà maintenant l’heureuse propriétaire d’une machine à laits végétaux. Chouette, un nouveau jouet !

J’ai déjà testé le lait de soja, transformé en tofu, fait à la main. Ben c’était un sacré boulot, et une sacré vaisselle ! Alors j’ai craqué pour une machine qui te fait ça en 20mn chrono et pas plus compliqué que de faire couler un café ! Tu fais tremper tes graines, tu les mets dans la machine, tu mets l’eau et… tu appuies sur le bouton. Fastoche, c’est dans mes cordes !
Dans le bac on a le lait tout chaud, et dans le filtre, l’okara.

Okara de machine à lait de soja, soyabella

L’okara, c’est le résidu de grains de soja. Il est très différent selon la façon dont on le fabrique.

  • Avec la machine, j’obtiens un okara mixé très fin et très humide. Il ressemble à une purée. (photo ci-contre)
  • En faisant tout à la main, j’avais une poudre beaucoup plus grossière et plus sèche. (photo ci-dessous)

Beaucoup de recettes trouvées sur le web, de cookies ou de galettes, n’ajoutaient aucun liquide en plus de l’okara. Moi, j’obtenais un mélange trop sec et j’étais obligée d’ajouter un peu de lait de soja pour travailler ma pâte. Maintenant je comprends pourquoi, la plupart des recettes avec de l’okara utilisent celui obtenu en machine, donc beaucoup plus humide que celui que j’avais essoré avec mes petits bras musclés.

Dorénavant je préciserais si j’utilise de l’okara « fait main » : poudreux et grossier
ou de l’okara de la machine : plus fin et humide, comme une purée.
(NB : on peut presser l’okara de la machine pour en extraire un maximum de lait et obtenir une poudre plus sèche, par exemple pour le torréfier)

Okara fait à la main

Puisque je parle de la machine à lait végétaux et que certain-e- vont me demander mon avis sur la question :

  • J’ai choisi la machine « soyabella » car elle semblait plus facile à nettoyer que sa concurrente « soyquick ». Cela dit, je n’ai jamais utilisé d’autre machine, donc je ne peux pas comparer.
  • Je trouve ma machine « bien pensée » avec un godet en plastique qui peut servir pour dévisser le filtre chaud sans se brûler et faire tremper les grains directement dans le filtre.
  • La soyabella permet de faire des laits de soja et de riz, à chaud, ou des laits d’amande de tournesol de pleins d’autres choses, des laits mélangés, à froid. Elle permet aussi simplement de moudre, ou encore de faire des soupes mixées. Comme je viens de la recevoir, je n’ai pas encore exploré toutes ces possibilités.
  • J’apprécie sa simplicité d’utilisation, je fais maintenant du lait de soja un jour sur deux (pour mes yaourts, faire du tofu, ou avoirs du lait en cuisine) et c’est vraiment très simple.
  • Comme je consommais 10 litres de lait de soja par mois vendu ici entre 1,79 au magasin discount, et 2,15 euros le moins cher du magasin bio, (ça peut monter beaucoup plus haut) et qu’avec la machine, le litre me revient à 30 à 40 centimes (!) ma machine sera rentabilisée au bout de dix mois à un an.
  • J’économise déjà beaucoup de déchets en faisant mes yaourts maison (fini les pots en plastiques !) je vais en faire autant en ce qui concerne les tetra brick qui, en plus, ne sont pas acceptée dans la benne recyclage de chez moi et donc encombraient ma poubelle.
  • Je trouve que c’est totalement génial d’acheter un produit brut : le grain de soja jaune ; pour finir avec du lait, des yaourts, du tofu, le tout fait à la maison. La  prochaine étape serait de planter quelques graines au jardin, mais pour ça, j’attends la saison des pluies. (Si ça fonctionne, ça serait du pur délire, non ?)

Inconvénient :lait de soja et yaourt de soja maison

  • Le lait et les sous produits sont délicieux, mais ils sont trop grossièrement filtré. Une partie de l’okara passe dans le lait et cela se sent dans le tofu qui a une consistance plus poreuse (du coup il absorbe magnifiquement les sauces, mais risque de se déliter un peu) Certains préfèrent donc refiltrer le lait sortant de la machine. J’ai essayé avec une passoire à thé : trous trop gros, ça ne servait à rien. Avec un filtre à café c’est trop fin et ça ne coule pas du tout. Finalement, c’est le même filtre de la machine, une fois l’okara retiré, que je préfère utiliser pour refiltrer le lait, mais je ne le fais pas à chaque fois. (Je n’ai pas encore essayé de filtrer avec l’étamine)

L’épineuse question des yaourts de soja

  • Faire des yaourts de soja, fonctionne comme pour ceux au lait de vache : battre un yaourt de vache ou de soja et y incorporer un litre de lait de soja, verser dans les pots, mettre la machine en marche et ne plus rien toucher pendant 8h. Puis mettre les couvercles et hop, les pots au frigo.
  • Je fais depuis des années mes yaourts de soja en yaourtière (ou au soleil :-D) avec du lait de soja « nature » car je n’aime pas le goût des laits enrichis en calcium et je ne cherche pas à faire des yaourts sucré puisque je m’en sert pour les méler à mon muesli ou en remplacement de la crème en cuisine. Ça fonctionne très bien. Je trouve que les laits enrichi en calcium fonctionnent moins bien, mais cela dépend des marques.
  • J’ai testé avec du lait de soja « maison » fait à la main et nature. Le résultat était très ferme, même un peu trop !
  • Du coup j’ai testé avec le lait issus de machine, qu’il faut, bien entendu, laisser refroidir avant de l’utiliser : la chaleur tuant les ferments. Le résultat était très décevant, les yaourts obtenus étaient trop liquides, j’avais pourtant les mêmes ingrédients que pour le lait fait à la main.
  • Après plusieurs essais, j’ai trouvé la solution et obtiens des yaourts parfaits en mettant le maximum de graines (90g) dans la machine et le minimum d’eau 0,80l. Cela fonctionne, même si les yaourts demeurent un peu liquide. Problème résolu.

tofu maison avec 1L de lait de soja de soyabella

4 commentaires sur “Machine à lait de soja, considérations sur l’okara et les yaourts.”

  1. Bonjour, je vis à Madagascar. C’est là que j’ai découvert, qu’on pouvait facilement faire son lait de soja soi-même.
    En fait je cherchais justement des idées pour utiliser le résidu.
    Ici pour essorer le lait de soja on utilise une « chaussette » c’est à dire un tissu en coton en forme de chaussette accroché à un cercle de métal. Cela filtre mieux que les passoires et c’est tout simple.
    Cela évite surement de faire passer le jus deux fois.
    Suivant la taille, on utilise la chaussette aussi pour faire du café, des tisanes, du lait de coco,…

  2. Alors pour le yaourth fait avec le lait machine, j’ai trouvé une solution idéale qui n’altère pas le goût pour les rendre ferme. C’est avec de l’agar-agar.
    Quand le lait vient d’être fait et qu’il est chaud (important), mettre dans une casserole environ 200 ml d’eau et 1 cuillère à café bombée d’agar-agar. Porter à ébullition et laisser le mélange bouillir de 1 à 2 mn pas plus.
    Insérer ensuite l’agar bouilli dans le lait bien chaud venant d’être fait, puis éventuellement du miel pour sucrer un peu.
    Surveiller la baisse de température du mélange, quand il est à température tiède (l’agar fige à température ambiante) y insérer les yaourth puis verser en yaourtière.
    Je ne faisais plus mes yaourths avec du lait maison parceque l’aspect liquide des yaourth m’embêtait, mais avec l’agar-agar, je les refais et mes enfants adorent.

  3. Le soja pousse très bien dans mon jardin de l’Est de la France. C’est une plante qui n’a besoin d’aucun traitement ni d’aucune protection. Il faut cependant choisir une variété hâtive (j’ai tenté de semer des graines destinées à la consommation, les plants étaient très beaux mais je n’ai pas récolté de graines). Alors j’ai acheté des semences chez Beaumaux, et donc, pas de problème.

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